L’accessibilité de tous et toutes au domaine culturel passe notamment par trois points d’attention : 

• la pratique d’une politique tarifaire la moins excluante possible pour les personnes aux moyens financiers limités
• la mise en œuvre de facilités de circulation et d’accès à tous les espaces et les activités qu’offre votre événement, pour les personnes en situation de handicap et/ou à besoins spécifiques
• une promotion des diversités culturelles permet, entre autre, de faciliter l’accès du plus grand nombre à la création artistique.

Politique tarifaire :

Rendez accessible les spectacles et la Culture au plus grand nombre, à travers une politique tarifaire différenciée et basée sur la situation de la personne : 

• Adaptez vos tarifs d’entrée (ou P.A.F., pour “Participation Aux Frais”) à vos différents publics (prix adultes, enfants, étudiant∙e∙s, “demandeur∙euse d’emploi”, etc.) ou abaissez vos tarifs jusqu’à la gratuité (si possible… ).
• Article 27 :
  Le but de l’ASBL Article 27 est de sensibiliser et de faciliter la participation culturelle pour toute personne vivant une situation sociale et/ou économique difficile. Ceci est rendu possible grâce à une modération du prix d’entrée par les partenaires culturels et à un fonds de compensation alimenté par les pouvoirs publics et les associations sociales.
  Article 27 garantit dès lors un accès à l’offre culturelle pour tou·te·s, au moyen d’un ticket permettant d’aller aux spectacles pour 1,25 €. Ce “ticket modérateur” est valable à Bruxelles et en Wallonie auprès d’opérateurs culturels partenaires (théâtre, musique, cinéma, arts plastiques, danse, patrimoine, …).
  En pratique, toute personne qui fréquente une structure sociale (CPAS, maisons d’accueil, centres de santé mentale, d’alphabétisation, Maison des Jeunes…) qui lutte contre la pauvreté et ses composantes peut accéder aux actions d’Article 27. Cette structure doit être aussi partenaire avec Article 27.
• Le prix-libre
• La participation consciente : elle est en pratique parfois plus difficile à mettre en place… en particulier pour les concerts publics, en libre accès. Car la participation consciente suppose :
  • qu’il n’y ait pas de montant fixe proposé (mais la participation reste quand même obligatoire !), 
  • un payement en fin d’activité, 
  • de manière confidentielle (mais par enveloppe nominative), 
  • une communication à l’avance du coût de l’activité, 
  • ainsi qu’une communication a postériori des montants récoltés (avec annonce des montants les plus bas/ haut), etc. 

  La participation consciente concernera donc plus des petits événements, privés et/ou sous réservation et elle nécessitera peut-être encore plus de pédagogie, de questionnements, de débats, … avec vos participant∙e∙s que la mise en place du prix-libre.

  Cependant, il ne faudrait pas trop vite opposer prix-libre et participation conscience : ces deux approches peuvent être complémentaires (en s’inspirant l’une de l’autre) et elles reposent sur des principes assez similaires, dont la volonté de placer vos spectateur∙rice∙s en position “d’acteur∙rice∙s” de votre événement (et non comme simple  “consommateur∙rice∙s” de produits culturels). 

  En effet, le prix-libre (et la participation consciente) permet de proposer à votre public de payer le montant qu’il veut/peut, mais nécessite aussi de lui expliquer les coûts de votre événement pour qu’il puisse donner le prix qui lui/elle lui semblera le plus juste. Définir en interne, annoncer et afficher une fourchette de prix conseillé est donc une aide supplémentaire pour informer correctement votre public.

  À vous de voir avec quelle démarche vous vous sentirez le plus en adéquation. 🙂