Selon la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), 75% de l’environnement terrestre et 40% de l’environnement marin présentent des « signes importants de dégradation ». Résultat : entre 500.000 et un million d’espèces, sur les quelque 8 millions estimés sur la planète, seraient menacées d’extinction. Nous essayerons ici de voir comment minimiser l’impact de votre événement sur la biodiversité, surtout s’il se déroule en extérieur, voire comment y apporter un plus !
On peut évaluer les zones auxquelles il faut particulièrement faire attention sur un terrain en réfléchissant en termes de « réseau écologique », aussi appelé trame verte. Il s’agit d’une dénomination officielle, néanmoins il est possible de s’en inspirer pour évaluer quels sont les lieux plus sensibles auxquels il faudra être attentif.
– Des zones noyaux/réservoirs : espace écologique optimal en quantité et en qualité
– Des corridors assurent la connexion entre les réservoirs
– Des zones tampons protègent les réservoirs et les corridors des influences extérieures potentiellement nuisibles.
Si vos festivaliers ont l’occasion de se doucher, d’utiliser des sanitaires, vous pouvez les encourager à utiliser des produits bio afin d’éviter de laisser des résidus qui pourraient perturber la vie du sol sur le terrain. Si le terrain est une prairie sous le label « bio », il s’agit d’ailleurs d’une obligation !
Le plus efficace pour inciter vos festivaliers à utiliser du savon bio est de leur en proposer directement sur le site (disponible gratuitement ou payants). Au-delà de ceux disponibles sur le marché, il existe de nombreux tutoriels pour faire son propre savon BIO. Par exemple : le festival « C’est pas d’la carotte » propose gratuitement des blocs de savons fait maison dans ses douches.
Fabriquer du savon bio : fr.wikihow.com/fabriquer-du-savon-bio
Fabriquer ses savons naturels : bioflore.be/fr/blog/fa….
Commentr faire son savon bio : echobio.fr/comment-faire-savon-bio
Il est également recommandé d’éviter de faire des trous trop larges (d’un diamètre supérieur à un bouchon de bouteille) dans le sol si vous êtes sur une prairie. Les installations trop lourdes ou passages de véhicules trop imposants peuvent également tasser le sol, ce qui favorise la sécheresse et a un impact négatif sur la biodiversité.
Il se peut que vous souhaitiez ajouter votre pierre à l’édifice, une trace positive de votre passage sur le lieu, pour cela les idées ne manquent pas : abris pour oiseaux, plantation d’arbres, tas de bois permettant de fournir un abri à certaines espèces, épandage de compost…
Néanmoins, si vous souhaitez modifier l’environnement présent sur le territoire, il est recommandé d’en parler, bien évidemment avec le propriétaire, mais également avec un conseiller formé sur le sujet. Conseiller qui pourra vous renseigner d’une part sur comment agir de manière efficace, et d’autre part sur les actions à éviter : il peut arriver qu’en voulant faire une « bonne action », on engendre un effet négatif.
Certains hôtels à insectes, par exemple, se sont révélés être plus des pièges que des refuges, et augmentent la vulnérabilité de certaines espèces vis-à-vis de leurs prédateurs car ils rassemblent une quantité d’individus au même endroit.
De la même manière, il vaut toujours mieux se renseigner auprès d’un professionnel avant de planter quoi que ce soit ou de créer des abris.